30 ANS DEJA !

            En 1974 déjà, La Rochelle innove en mettant à la disposition du public des vélos jaunes. Il ne s’agit pas encore du libre-service, mais d’un système de prêt.
La Bretagne franchie le pas. Associé à un opérateur urbain, Clear Channel, Rennes met en place le premier libre-service vélo informatisé au monde en 1998. Il suffit de s’abonner pour rouler. L’utilisation est absolument gratuite. Aujourd’hui, la cité bretonne compte quelque 3600 adeptes réguliers qui se partagent 200 vélos répartis sur 25 stations.

            Bordeaux joue aussi la carte de la gratuité et met 4000 vélos à la disposition de ses administrés. Résultat, le trafic cycliste a augmenté dans la cité Girondine de 30% entre 2003 et 2005.

            Plus proche de nous à Strasbourg, 1000 vélos sont en locations. La ville revendique un réseau cyclable de 430 KM.

Le vélo : fluidité et sécurité :

            Les vélos mis en circulation part les villes donnent l’envie aux citadins d’acheter leur propre bicyclette. Par exemple, à Lyon les vélos en libre-service ne représentent que le quart de ceux roulant dans la ville.
Il semblerait, que le fait que la ville propose des vélos en libre-service rassurent les citadins et trouvent ce moyen de transport moins dangereux qu’auparavant.
On constate que plus il y a de cycles, moins les voitures roulent vite ! Obliger de partager leur territoire elles ralentissent.
A Lyon, la pratique cycliste a augmenté de 75% alors que le taux d’accident ne progressait que de 3%. Toutefois, l’aménagement  de l’espace urbain reste complexe et coûteux.

Le vélo : pas réserver uniquement aux écolos !

Le vélo est souvent présenté à juste titre comme écologique. En plus d’être le moyen de transport le plus rapide pour les trajets de moins 3 KM (les plus fréquents en ville), il est aussi le mode de déplacement le moins coûteux.
Au Québec, on fait appel à notre énergie et à notre capacité à nous mouvoir par nous-mêmes.
Les Québécois ont inventé « l’intermodalité ».
C’est tout simplement la combinaison de plusieurs modes  de transport. On prend sa bicyclette pour aller jusqu’à la station de métro, puis on enchaîne sur de la marche ou un trajet en bus et à nouveau du vélo.
Les spécialistes de la mobilité prédisent que ce sera là notre future façon de bouger.

Devenu un acteur de la ville, le vélo en accélère l’aménagement et place celui-ci sous le signe du partage et de la convivialité. Pas exactement ce à quoi nous a habitués la voiture ces dernières décennies.

Quelques chiffres : la France à la pointe.

Avec 5,7 bicyclettes pour 100 habitants et quelque 3.5 millions de cycles achetés en 2006, la France occupe le quatrième rang des nations consommatrices de vélos derrière le Japon, les Pays- Bas et les Etats-Unis, mais devant la Chine et l’Inde.